Garder le sourire après une extraction dentaire

Dans certaines situations, il est indispensable qu’une dent soit extraite. Si aujourd’hui une extraction est une opération courante et indolore, chacun veut éviter que l’on ne remarque cette dent absente dans son sourire.

Particulièrement si la dent extraite se situe dans la zone du sourire, des solutions vous seront proposées pour éviter que l’on ne remarque cette dent absente.
Il est important de prévoir, avant l’extraction, le remplacement immédiat par une dent provisoire, ou par des prothèses transitoires s’il s’agit de plusieurs dents.

Ces prothèses peuvent être fixées sur les dents voisines, sur des plaques amovibles ou sur des implants -dans certaines situations.

S’il s’agit de plusieurs dents, on distingue alors plusieurs solutions

  • La prothèse immédiate fixe

Elle est placée sous forme de bridge provisoire sur les dents voisines de la dent extraite. Ce bridge provisoire peut être préparé au laboratoire de prothèse ou directement en bouche au moment de l’intervention.
Il est en résine, d’une couleur proche de celle des dents voisines. Ce bridge restera en place pendant la durée de la cicatrisation de la dent extraite.

  • La prothèse immédiate amovible

Elle est le plus souvent utilisée quand plusieurs dents doivent être extraites. Cette prothèse doit être prévue à l’avance et réalisée en laboratoire. Nous l’adaptons, tout de suite après les extractions, sur les gencives dont la cicatrisation est favorisée par l’utilisation d’une résine molle.

Ces prothèses transitoires, mises en place pendant la cicatrisation, seront remplacées au bout de quelques mois (2 à 6 mois) par des prothèses définitives.

Les extractions dentaires

Une extraction dentaire est le fait d’enlever une dent de la bouche.

Les extractions peuvent être conseillées pour plusieurs raisons. La principale est la présence d’une carie dentaire qui a détruit ou infecté une partie importante de la structure de la dent et qui ne permet pas de restaurer celle-ci. Il en est de même pour une dent montrant une fissure profonde. Une maladie de la gencive peut aussi rendre une dent mobile et douloureuse.
Les dents incluses, dont les dents de sagesse qui souffrent souvent de malformations de croissance, sont extraites si leur position entraîne des troubles.

En implantologie il est parfois nécessaire de procéder à une extraction afin de pouvoir ensuite poser un implant.
Enfin, lors de certaine malposition des dents chez l’enfant, il peut être indispensable de procéder à une extraction avant le traitement orthodontique.

L’extraction d’une dent est toujours précédée d’un questionnaire (recherche de risques hémorragiques) et d’une radiographie.
Cet examen radiologique permettra de déterminer s’il faut procéder à une extraction simple ou à une extraction chirurgicale.

Les extractions simples

Les extractions simples sont accomplies sur des dents qui sont visibles en bouche, qui ne sont pas endommagées excessivement par la carie et qui peuvent être extraites sans complication.
L’opération, indolore, s’effectue sous anesthésie locale. Après s’être assuré de l’insensibilité de la gencive le dentiste dégage la dent et la retire.

Les extractions chirurgicales

Si la dent ne peut pas être extraite de manière traditionnelle, il faut procéder à une extraction chirurgicale.

Les extractions chirurgicales concernent les dents qui présentent un accès difficile, qui ont des racines divergentes ou très courbées, de dents qui sont considérablement abîmées (carie importante par exemple).

L’intervention commence là aussi par une anesthésie locale, puis le dentiste procède à une incision de la gencive et du tissu osseux autour de la dent.
Une fois la dent enlevée, la cavité est nettoyée. En cas d’une dent souffrant d’inflammation, le tissu lésé sera également enlevé.
La fermeture de la cavité s’effectue à l’aide de points de suture servant à réunir les bords de la gencive.

Traitement des suites de l’extraction

  • Saignements

Chez le sujet sain le saignement s’arrête 3 à 4 minutes après l’extraction, mais des écoulements ou des suintements de sang peuvent se poursuivre pendant 48 heures. Le saignement sera contrôlé en mettant une gaze de coton sur le site de l’extraction et en fermant la bouche pour créer une pression.

  • Gonflement

Un gonflement temporaire sans gravité peut se produire et sera limité par l’application de glace (enveloppée dans un linge).

  • Douleur

Prendre les antalgiques prescrits sans attendre l’apparition éventuelle de la douleur.

  • Risque d’infection

Un antibiotique sera donné si nécessaire.

Le grincement des dents la nuit

Le bruxisme est l’action de grincer des dents durant le sommeil en produisant des bruits de frottements dentaires. Ce problème touche environ 10 à 15% de la population française.

Manifestations

Au niveau de la bouche, les forces très importantes mises en jeu pendant le bruxisme peuvent avoir des effets nuisibles. Sur les dents, bien sûr, usées prématurément, et il faut souligner que cette usure peut aussi concerner les dents de lait.

Une autre conséquence du bruxisme nocturne est la fatigue des muscles de la mâchoire constatée au réveil. Cette gêne limite alors les mouvements mandibulaires avec parfois des douleurs en avant de l’oreille.

Les forces du bruxisme sont aussi capables de déplacer les dents, si la gencive est en mauvais état (maladies parodontales), et de causer des dégâts sur les articulations de la mâchoire.

Origine

On a longtemps pensé que l’usure des dents était elle-même la cause du bruxisme. Il est maintenant démontré que l’usure excessive des dents est la conséquence et non la cause du bruxisme.
Diverses propositions ont ensuite été faites mettant en cause des facteurs psycho-émotionnels, tel que le stress, dans le développement du bruxisme.

Aujourd’hui les travaux de recherches portent surtout sur les troubles du sommeil, et en particulier sur les médiateurs chimiques qui interviennent dans la régulation des phases du sommeil. En effet, lors d’études faites en laboratoire du sommeil sur des patients souffrant de bruxisme, il a été constaté que les muscles de la mâchoire ne sont pas les seuls touchés par des contractions et mouvements involontaires. Les jambes et bien d’autres muscles du corps sont concernés.
Le bruxisme observé au niveau de la mâchoire n’est donc qu’un des signes visibles d’une situation générale ; c’est sous cet angle qu’il est envisagé.

Traitements

Actuellement, les causes réelles du bruxisme n’étant pas connues, il n’existe pas de moyen de traitement de cette parafonction (le bruxisme n’est pas une maladie). On se contente donc d’en limiter les effets destructeurs sur les mâchoires.

Le moyen utilisé est une orthèse orale (ou gouttière), sorte de protection amovible en résine placée sur une des mâchoires pendant la nuit. Cette gouttière est plus tendre que les dents, de telle sorte que les mouvements de grincements aboutissent à l’user sans que les dents ne soient endommagées. Bien entendu, si le bruxisme se poursuit pendant plusieurs années, la gouttière de protection devra être refaite.

Le fait de serrer des dents durant la journée, sans grincements (et donc sans bruit) conduit à des symptômes identiques : fatigue musculaire de la mâchoire, usure des dents, déplacements dentaires, difficultés articulaires.

Cependant, un diagnostic précis doit être fait pour savoir ce qui relève du bruxisme nocturne, avec la mise en place d’une protection par gouttière (bruxisme nocturne), et ce qui relève d’une étude approfondie des désordres de l’appareil manducateur.

Les mycoses buccales

Les mycoses buccales se développent principalement sur la langue et à l’intérieur des joues. Ce sont des champignons (le plus fréquent étant le Candida Albicans) qui en sont la cause.

Aspect et traitement des mycoses buccales

Elles se présentent sous différents aspects : dépôts blanchâtres au coin des lèvres (les perlèches), dans la bouche (le muguet), aspect brun (la langue noire) ou lésions rougeâtres. D’autres symptômes peuvent être présents comme la perte de l’appétit, des inflammations et des douleurs dans la bouche…
Selon leur importance, on les soigne de deux manières :
– par des bains de bouche : le gargarisme est un traitement local qui combat les champignons aux endroits infectés.
– par la prise de comprimés : ils empêchent la propagation des champignons.

Qui est concerné ?

Les champignons sont normalement présents dans la bouche de chacun d’entre nous ; ils vivent en équilibre avec des bactéries utiles qui protègent la bouche et la gorge. Mais il arrive que cet équilibre soit rompu et que les champignons prennent le dessus provoquant des infections. Les mycoses sont plus fréquentes chez les personnes présentant une hygiène buccale insuffisante, ou ayant suivi une cure d’antibiotique. Elles sont également présentes chez les personnes dont le système immunitaire est affaibli et chez les personnes porteuses de prothèses amovibles.

Les abcès

On distingue généralement les abcès d’origine dentaire liés à une infection de la dent et les abcès parodontaux liés à une infection de la gencive.

Les abcès d’origine dentaire

Ce sont des abcès qui se produisent au bout de la racine d’une dent nécrosée, c’est-à-dire dont le nerf est mort. Cette nécrose peut être due à une grosse carie ou à un traumatisme (choc sur une dent).
Les abcès dentaires peuvent également être dus à une fêlure et, dans ce cas, le nerf de la dent peut être vivant. En général, la dent est sensible à la pression. On observe parfois un gonflement au niveau de la gencive et un écoulement de pus à cet endroit.
Le traitement d’urgence consiste souvent à prescrire des antibiotiques. La dent devra ensuite être dévitalisée pour éviter la récidive. Dans le cas d’une dent fracturée, la dent sera quasi systématiquement extraite.

Les abcès parodontaux

Ces sont des infections aiguës de la gencive qui se manifestent par un gonflement avec élimination de pus à la pression. La dent peut être mobile et parfois même se déplacer légèrement.
Le traitement d’urgence consiste à prescrire des antibiotiques. L’abcès peut également être percé pour faire sortir tout le pus. Une fois l’abcès disparu, un traitement parodontal devra être entrepris afin d’éviter une récidive.

Les aphtes

Les aphtes sont de petites lésions douloureuses qui peuvent apparaître sur la langue ou la gencive. Ils sont le plus souvent sans gravité et guérissent spontanément.

Que sont les aphtes ?

Il s’agit d’ulcérations superficielles de petite taille que l’on trouve le plus souvent dans la bouche. Isolés ou groupés, les aphtes forment une lésion arrondie, recouverte au centre d’un enduit blanc-jaunâtre et bordée de rouge. Ils provoquent une gêne plus ou moins douloureuse lors de la mastication. L’alimentation devient alors difficile.

Quelle est leur origine ?

Ils correspondent à la destruction localisée d’une zone de tissu à l’intérieur de la bouche. Ils surviennent de façon isolée chez un individu en bonne santé. Les aphtes peuvent être liés à certains facteurs qui favorisent leur apparition :

  • Lorsqu’il y a des carences, par exemple en vitamines B12
  • Pour des raisons psychologiques (stress)
  • Par la prise d’aliments riches en histamine (noix, chocolat, gruyère…)
  • Quand il y a des traumatismes locaux (irritation par une prothèse ou un appareil dentaire)
  • A cause d’infections virales, d’états grippaux…

La dévitalisation

La dévitalisation est un acte relativement courant qui consiste à retirer le nerf d’une dent lorsque celui-ci a été endommagé par une carie profonde, une fêlure, un choc…

Pourquoi dévitaliser une dent ?

Une carie profonde ou un traumatisme (choc, dent cassée…) peuvent entraîner des lésions irréversibles au niveau du nerf de la dent. Lorsque c’est le cas, la dent doit obligatoirement être dévitalisée car le nerf ne peut plus guérir. Si la dent n’est pas dévitalisée, l’infection finira par se propager le long de la racine jusqu’à l’os de la mâchoire, et provoquera un abcès.

Comment dévitalise-t-on une dent ?

Dévitaliser une dent consiste, sous anesthésie locale, à retirer complètement le nerf, à désinfecter l’intérieur des racines et à les reboucher de façon étanche.

Étape 1 : une voie d’accès est ménagée à travers la dent pour accéder aux racines.

Étape 2 : la longueur de chaque racine est déterminée avec précision. Les racines sont ensuite nettoyées et élargies à l’aide de petites limes puis sont désinfectées avec des antiseptiques.

Étape 3 : les racines sont obturées de façon étanche pour éviter toute réinfection.

Une dévitalisation doit en principe durer toute une vie, mais dans certains cas rares, elle a besoin d’être renouvelée. La dent est alors désobturée, désinfectée puis obturée à nouveau.

Reconstitution de la dent après dévitalisation

Une dent dévitalisée est souvent une dent très délabrée donc fragile. Pour la consolider, elle doit être reconstituée de façon adéquate.

Mettre une couronne sur une dent dévitalisée permet de sertir totalement ce qui reste de la dent et d’éviter qu’elle ne se fende. Une consolidation interne est faite si la dent est très abîmée, afin de renforcer sa structure. Dans le cas où la dent est moins fragilisée ou moins sollicitée, un simple amalgame peut être envisagé.
La fonction masticatoire de la dent dévitalisée sera ainsi rétablie.